Jusqu’à 30 % de tous les achats en ligne sont retournés. 

Il n’y a pas d’informations précises sur le destin des emballages d’articles retournés.

En tout cas, les dommages pendant le transport et le déballage pour l’inspection avant la revente font que les articles sont sûrement revendus dans un nouvel emballage. En tout, seuls 54 % des emballages sont recyclés.

Les fabricants s’attendent évidemment à ce qu’une grande quantité de leurs produits soit mise au rebut. Ils produisent donc intentionnellement plus qu’ils ne prévoient de vendre pour être sûr de combler toute la demande en termes de tailles ou de modèles. Il est presque impossible de quantifier la quantité de déchets liée à la surproduction intentionnelle.

Malgré le manque d’informations, on peut sûrement estimer que le coût environnemental des retours en ligne est important. Cinq milliards de livres de marchandises retournées finissent dans les décharges américaines chaque année. Moins de la moitié des produits retournés sont revendus au prix fort. 

Des fois, il est plus économique de jeter la marchandise que de la reconditionner, de la réinventer, de la stocker, de la revendre et de la réexpédier. Amazon (responsable d’environ 40 % des ventes en ligne aux États-Unis) vend des tonnes de stocks retournés à des sites de liquidation de commerce électronique ; il est difficile de suivre cette marchandise. Mais il est prouvé qu’une grande partie de la marchandise liquidée finit de toute façon dans les décharges.

La France a pris l’initiative de réduire les déchets provenant des invendus et des retours de marchandises. Dans ce qui pourrait être la première loi de ce type au monde, le Parlement français a interdit en 2020 aux entreprises de jeter de nombreux types de marchandises invendues. Les producteurs doivent désormais réutiliser, redistribuer ou recycler les produits invendus.

Les e-commerçants peuvent réduire les retours en fournissant des photos et des descriptions précises et détaillées des produits pour aider les acheteurs à savoir exactement ce qu’ils commandent. Mais cela reste encore difficile de savoir si le produit convient vraiment à l’acheteur, surtout pour certains produits.

Pour les produits cosmétiques par exemple, il est plus difficile de trouver sa teinte de fond de teint ou d’en juger la texture et la couvrance. Encore plus difficile de choisir un parfum en ligne sans l’avoir senti.